micro journal Tindie

Le Micro Journal est un joli petit appareil avec un petit écran. Il ressemble à un jouet ! Pourtant, c’est un outil de travail sérieux qui permet de ne faire qu’une seule chose : écrire sans distraction. Un WriterDeck abordable qu’on jumelle avec son clavier préféré pour commencer dans le roman qu’on a toujours voulu écrire, prendre des notes ou pour rédiger son journal intime.

Je précise tout de suite : le Micro Journal n’est pas un traitement de texte. Il fonctionne comme une dactylo. On ne peut pas se déplacer dans le texte avec les flèches de son clavier ou sa souris. Pour revenir en arrière, il faudra faire la touche backspace qui effacera ce qu’on écrit. On ne peut même pas procrastiner en changeant la police de caractère ou en ajustant les marges !

Et non, il n’y a pas de correction automatique ni d’intelligence artificielle pour nous assister pendant sa rédaction !

Le démarrage est très rapide – quelques secondes avant de voir le prompt qui nous invite à écrire. C’est tout ce qu’on peut faire. L’affichage indique le nombre de bytes (l’équivalent du nombre de caractères de son texte), et un point vert ou rouge qui indique l’état de la sauvegarde, qui se fait automatiquement dans une carte SD. Pour y accéder en ligne quand viendra le moment de finaliser son texte, ils pourront être sauvegardés sur demande dans son Google Drive en format .TXT. Le processus est vraiment élégant.

L’interface du Micro Journal est on ne peut plus minimale : un interrupteur pour l’allumer, un bouton B pour revenir en arrière, et M pour accéder aux options (l’équivalent de la touche Esc).

Dans le menu, on pourra :

  • sychroniser son texte
  • débuter un nouveau texte
  • ajouter un réseau sans fil (jusqu’à 5)
  • choisir le clavier
  • changer la couleur de l’affichage et du texte

C’est tout. Pour dire, pour encore moins de distraction, on pourra désactiver les boutons avant !

Taper avec son clavier préféré

Pour taper confortablement, on pourra y brancher le clavier USB de son choix. On pourra aussi y brancher un clavier sans fil avec un dongle radio. Les claviers Bluetooth ne sont pas supportés, malheureusement. J’aurais aimé utiliser le Micro Journal avec le super clavier Keyboard 81 de OnePlus !

Configuration hyper simple

La pile n’est pas incluse. Il faudra commander une pile rechargeable de format 18650, utilisées entre autres dans les lampes de poche tactiques, qu’on trouve en ligne pour moins de 20 $. Il n’y a pas d’indicateur du niveau de batterie. Selon l’utilisation et la capacité de la pile, l’autonomie estimée est entre 15 et 30 heures. Ça devrait être plus qu’assez pour une fin de semaine d’écriture ! Un port USB C sert à recharger la pile. Il faudra aussi une carte SD pour sauvegarder le texte et mettre à jour le firmware. On pourra réutiliser une carte d’un vieil appareil photo numérique. Pas besoin d’une carte de grande capacité ou très rapide pour stocker du texte et quelques bouts de code !

Du super beau travail

Le créateur a fait du super beau travail. Je ne me souviens pas d’avoir vu des instructions de configuration aussi détaillées et claires que celles du Micro Journal ! Installation de la pile, création de la carte SD de sauvegarde, la configuration de la synchronisation dans son Google Drive, le changement du gif affiché au démarrage, tout est limpide (en anglais). Et il répond très rapidement aux questions.

J’aurais aimé que le Micro Journal ait un écran légèrement plus large, pour voir un peu plus de texte. J’aurais aimé qu’il soit mat, pour ne pas voir autant mon reflet dans l’écran quand je tape dehors !

Pour faire un peu d’ombre, j’ai fait un protecteur d’écran avec un petit bout de carton. Pour rendre les reflets moins dérangeants, on pourra mettre le texte en noir sur blanc (même si ça augmente un peu la consommation d’énergie).

Le résultat ? C’est apaisant. J’ai d’ailleur écrit le premier jet de ce billet avec le Micro Journal ! Ça rend courageux : on apprend à écrire avec confiance, sans censure. Je suis aussi moins porté à la distraction quand je retourne dans un éditeur de texte.

Comment se procurer le Micro Journal ?

Un bel outil qu’on peut commander sur Tindie pour 129 USD, plus les frais de ports. Chaque Micro Journal est imprimé et assemblé en 3D individuellement. Le code est ouvert, même les plans : ceux qui sont bidouilleurs pourront en créer un ! Le créateur est hyper sympathique et a créé pour moi la police canadienne française multilingue (!). Des personnes comme lui, ça me réconcilie avec le potentiel du financement social pour créer des produits intéressants.

Le créateur offre aussi une nouvelle version du Micro Journal, la Rev.6 avec une poignée et un clavier intégré. Attention, la disposition des touches est un peu particulière – ceux qui savent taper pourraient ne pas y trouver leur compte…

P.

Pour quelque chose qui ressemble plus à une dactylo, considérez la Freewrite ou la Freewrite Traveler. L’Alpha (que j’ai en main) ne permet pas d’écire en français !

By Pascal Forget

Formateur. Animateur. Podcasteur, chroniqueur et journaliste en technologie et en science.