Misère.
Depuis des mois, mon impatience grimpe envers ceux qui commentent les réseaux sociaux sans lire les articles, en se basant seulement sur le titre.
Et voilà, j’avoue, j’ai réagi sur Facebook sans réfléchir.
Ce matin, mal réveillé, j’ouvre la page d’accueil du Journal de Montréal et je lis dans les manchettes: « PewDiePie réagit à l’attaque de mosquées en Nouvelle-Zélande ».
J’explose en dedans, je vois rouge, ma pression sanguine double.
Les commentaires d’un Youtuber sur une tuerie tragique en première page d’un journal? On est vraiment rendus là?
Je fais une capture d’écran, et je la publie fièrement sur Facebook avec un commentaire rempli de sarcasme.
Heureusement, les commentaires m’ont tout de suite fait réaliser l’ampleur de ma bêtise. On m’a tout de suite expliqué : son nom avait été mentionné par l’assassin.
Je l’aurais réalisé tout de suite si j’avais pris la peine de lire l’article.
La réaction de PewDiePie était pertinente.
Honteux, l’âme en peine, j’ai effacé ma publication.
J’ai réagi. C’est plus facile que réfléchir, je le dis souvent.
Quelques leçons
Je ne vais pas blaguer que publier trop vite, « Ça arrive même aux meilleurs! »: j’aurais dû faire mieux.
Quelles leçons tirer de l’expérience?
- Pour se démarquer dans le bruit du web, les titres sont pensés pour accrocher en faisant réagir. Le contenu de l’article est habituellement plus nuancé
- Il faut lire un article avant de le commenter
- Il faut se demander s’il est vraiment nécessaire de réagir et ajouter au bruit du web
- Il arrive à tout le monde de se tromper. Un message sur les réseaux sociaux, ça s’efface
- Ne pas publier de messages les médias sociaux avant d’avoir terminé mon café
- Sérieusement: il faut lire un article en entier avant de le commenter
Raison de plus de continuer à réfléchir sur ma relation avec internet et les médias sociaux…
P.
P.S.: Il faut lire l’article avant de le commenter.