Avec les lunettes Engo, pas besoin de regarder sa montre pour voir sa vitesse, son élévation et son rythme cardiaque. Il faudra toutefois s’entraîner avec son téléphone.
Il y a quelque chose de fascinant de marcher* avec les lunettes Engo. Dans son champ de vision, on pourra voir l’heure, sa vitesse, son élévation et son rythme cardiaque. Le niveau de la pile s’affiche aussi. (On promet jusqu’à 12 heures d’autonomie, plus qu’assez pour un marathon.) Le mini écran OLED est conçu par Microoled, une entreprise française spécialisée dans les affichages à haute résolution et de très basse consommation d’énergie.
Design particulier
Les composantes électronique ne sont pas dans les branches, comme les lunettes Stories de Facebook, mais entre ses yeux. Il faudra une certaine adaptation pour ne plus voir les miroirs et l’affichage : c’est comme avoir un plus gros nez. Chose surprenante, les lunettes ne pèsent que 42 grammes – à peine plus que des lunettes sportives régulières.
Pour démarrer ou éteindre les lunettes, il faudra appuyer sur une zone au motif d’alvéoles entre les verres – le geste qu’on ferait pour remettre en place des lunettes qui glissent de son nez. Si on appuie trop longtemps, on pourrait éteindre ou allumer ses lunettes par mégarde.
Pour bien voir les données, il faudra aussi prendre le temps de faire des ajustements avec l’application. Sinon, il suffira que les lunettes glissent un peu du nez pour qu’une partie de l’affichage ne soit plus visible. L’affichage tête haute AMOLED reste bien visible même en plein soleil. Il sera toutefois plus facile à consulter en regardant quelque chose de foncé. On pourra créer différents affichages selon ses besoins, et les changer avec un capteur de geste (qu’on doit activer dans l’application).
La recharge se fait avec un vieux port micro USB, entre les deux ponts qui reposent sur le nez. Ne pas avoir à utiliser de chargeur propriétaire est un plus… Mais utiliser un vieux port USB en 2022, c’est un peu dommage.
Pas de capteurs intégrés
Les lunettes ne contiennent pas de capteurs. Pour obtenir les données GPS, il faudra l’associer avec un téléphone avec l’application ActiveLook, un cardiofréquencemètre Bluetooth, ou certaines montres Garmin). Avec un capteur compatible, les cyclistes pourront aussi voir leur puissance, sans quitter la route des yeux.
Les données de l’application ActiveLook, s’exportent en format standard .gpx. Une exportation directe dans Strava serait un gros plus.
Des verres qui s’ajustent à la luminosité
Pour s’ajuster à différentes conditions, les verres sont photochromiques – ils deviennent plus foncés s’il fait soleil. J’aurais aimé qu’ils soient un peu plus foncés. C’est peut-être ma sensibilité de blond aux yeux bleus.
Combien coûtent les lunettes Engo ?
Les lunettes avec affichage tête haute Engo coûtent 397 USD, soit autour de 515 CAD. On trouve des coton-tige-tiges pour nettoyer le miroir en cas de besoin, un étui et un sac protecteur en microfibre dans l’emballage.
Un produit très spécialisé, au look très particulier, qui plaira aux passionnés. Espérons que les mises à jour en augmenteront les capacités. Je comprends qu’il serait dangereux d’afficher du texte à lire (le contenu d’un texto, par exemple), mais il pourrait être chouette de pouvoir afficher des « alertes spéciales » – un « Go » de son entraîneur pour nous indiquer de pousser la cadence, par exemple, ou un symbole pour indiquer qu’on a reçu un message urgent, par exemple. Il y a aussi quelques bogues à corriger – le bouton pour connecter les lunettes dans l’interface de l’application n’était pas visible avec un OnePlus 10 Pro, par exemple.
Un point positif pour les francophones : les lunettes Engo sont de conception française. Les instructions, le site et de nombreux tutoriels vidéo sont en français. En cas de besoin, le support sera simplifié !
P.
* Je considère me remettre à courir sous peu. J’ai mis beaucoup de temps à me remettre d’une blessure à l’aine. En attendant, je marche avec un poids de 30 livres pour me rebâtir.