Kobo propose maintenant l’Elipsa, une nouvelle liseuse avec un stylet pour annoter ses documents et prendre des notes. De la compétition pour la tablette reMarkable et les tablettes Boox? J’en ai fait l’essai, voici mes impressions.
Dans ce billet:
L’Elipsa
L’écran de 10,3 pouces est agréable: il donne l’impression de lire un livre en édition reliée, pas une édition de poche. Pour faciliter le changement de pages, j’aurais aimé avoir des boutons sur le côté de l’écran, comme avec la Forma ou la Oasis.
Sa taille en en fait une liseuse assez lourde: 383 grammes. Quand on lit à bout de bras, on le sent. En comparaison, l’Oasis pèse 188 grammes!
On a droit à l’éclairage ConfortLight tout court, pas le mode PRO qui peut passer à l’orange et qui est plus confortable pour lire la nuit. Décevant pour un modèle haut de gamme. Autre détail important pour ceux qui lisent à la plage, près de la piscine ou dans le bain: il n’y a pas de résistance à l’eau.
La recharge se fait par un port USB C, et on annonce « des semaines d’utilisation ».
Le stylet: usage limité
L’attrait principal de l’Elipsa: son stylet. Une option intéressante pour annoter rapidement ses lectures: c’est plus rapide que de taper une lettre à la fois sur un écran virtuel. Il a deux boutons, un pour surligner, l’autre pour effacer.
Si la prise de notes avec le stylet est possible, elle n’est pas fluide. Il y a des flottements imprévisibles: les mots apparaissent parfois après été écrit. L’écriture devient hésitante. Je souhaite vraiment que ça puisse être amélioré avec une mise à jour.
- On ne peut pour l’instant prendre des notes que dans les livres achetés, les fichiers Word (.docx) et certains PDF. Ce n’est pas possible avec les articles Pocket, les fichiers ePub libres de droits, ni avec les documents protégés. Dommage.
- Les notes prises dans des livres empruntés à la bibliothèque seront effacées quand on retourne le livre.
- Si on change la taille de caractère d’un livre, on pourra voir les notes en format original.
- On exporte manuellement ses notes en format PDF, PNG ou JPEG dans Dropbox ou dans sa Elipsa (qu’on devra brancher dans son ordinateur). La synchronisation des notes est plus simple avec Dropbox.
- Étrangement, il n’y a pas d’ajustements pour changer le type et la taille de l’écriture. Quelque chose qui arrivera avec une mise à jour?
- La pointe du stylet (l’embout) devra aussi être remplacée de temps en temps, selon l’usage qu’on en fait. Ils coûtent 14,99 CAD pour 5, un prix plutôt élevé pour des petits bouts de plastique.
- Le stylet demande une pile AAAA (incluse dans l’emballage), plus petite qu’une AAA, qui devrait durer « plusieurs mois ». Une notification apparaît dans la liseuse pour nous indiquer qu’il est temps de la remplacer.
Étui SleepCover: encombrant
L’étui magnétique SleepCover offert avec le Pack Elipsa se replie pour donner un angle ajustable qui facilite la lecture. Un espace dans le rabat sert de rangement pour le stylet.
Mais l’étui protecteur est aussi lourd: la liseuse passe à 729 grammes. On aura vite envie de détacher le protecteur d’écran en lisant. Il double aussi son épaisseur, de 7,9 mm à 15 mm.
La coque de plastique qui protège la liseuse ajoute un rebord dérangeant pour écrire. L’écran n’est plus lisse!
Un design globalement assez décevant, qui diminue l’attrait de l’Elipsa plutôt que de le rehausser.
Elipsa VS reMarkable VS Boox
Le flottement quand on écrit est drôlement embêtant quand on à l’habitude de mieux. Il n’y a pas non plus d’options pour le choix de stylet, taille et couleur de l’écriture).
- L’écran de l’Elipsa semble plus lisse; on a davantange l’impression d’écrire sur du verre, pas du papier.
- L’écran de la reMarkable et la Boox Max 3 n’ont pas d’éclairage.
- Contrairement à la Boox Max 3, l’Elipsa n’est pas basée sur Android; on ne pourra pas y installer des applications supplémentaires.
Comment l’Elipsa se compare-t-elle avec la Boox Max 3 et les reMarkable , qui sont optimisés pour l’écriture? Si l’on veut d’abord et avant s’en servir pour prendre des notes manuscrite et travailler sans papier, l’Elipsa fait le travail, mais n’est pas une solution aussi satisfaisante.
Malheureusement, on ne peut pas l’utiliser avec les stylets EMR des liseuses Boox et reMarkable avec l’Elipsa.
Combien coûte l’Elipsa de Kobo?
Le Paquet Elipsa (Elipsa Pack) avec le stylet Kobo et l’étui SleepCover est 499 CAD. À l’usage, il faudra ajouter le prix des embouts et des piles AAAA du stylet.
C’est une option à considérer si on veut d’abord une grande liseuse, et prendre des notes plus rapidement dans ses lectures. Mais on sent que c’est un produit de première génération. Elle n’a pas le même raffinement des modèles moins coûteux. Pour le prix, on pourrait s’attendre à un meilleur design: éclairage PRO, boutons pour changer les pages, résistance à l’eau, un étui mieux pensé, et un temps de réponse plus rapide du stylet pour la prise de notes.
Pour ceux qui veulent passer au « sans papier » et surtout écrire, je conseille de mettre ses sous de côté et se procurer la reMarkable 2 (599 CAD + 79 CAD pour le stylet de base). L’expérience sera plus agréable!
Avantages d’une liseuse Kobo VS Kindle d’Amazon
Si l’on ne peut y télécharger directement des livres la librairie d’Amazon comme on peut le faire avec les Kindle d’Amazon, les liseuses Kobo ont plusieurs avantages. En effet, on peut:
- Emprunter des livres de sa bibliothèque municipale, parce qu’elles sont compatibles avec les comptes OverDrive. (Les notes qu’on fait dans les livres empruntés s’effacent toutefois de la liseuse quand on retourne le livre.)
- Lire des documents PDF, ePub et du format de bandes dessinées CBR.
- Consulter les documents de sa Dropbox.
- Synchroniser avec le service Pocket pour y lire ses articles mis de côté.
P.
« On ne peut pour l’instant prendre des notes que dans les livres achetés, les fichiers Word (.docx) et certains PDF. Ce n’est pas possible avec les articles Pocket, les fichiers ePub libres de droits, ni avec les documents protégés. Très étrange. »
Qu’il ya t’il d’étrange ??
Je trouve dommage qu’on ne puisse pas annoter sur tout. En effet, le qualificatif d’étrange peut porter à confusion. Je rectifie!